Dominique Camus se présente comme un ethnologue et un sociologue. Il a obtenu un doctorat à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et il fut enseignant à l'université de Rennes. Depuis 1997 il est également un des écrivains les plus prolifiques dans le domaine de la sorcellerie.
Voici quelques-uns de ses ouvrages les plus connus :
Jeteurs de sorts et désenvoûteurs (trois tomes), publié chez Flammarion en 1997, 1999 et 2000
La sorcellerie en France aujourd’hui, éd. Ouest-France, 2001
Le livre des secrets – les mots et les gestes qui guérissent (éd. Dervy 2001)
Le livre des conjurations – Les mots et les gestes qui protègent (éd. Dervy, juin 2007)
La sorcellerie en France du Moyen-Âge à nos jours (éd. Dervy 2009)
Dervy est son éditeur « attitré ». Il s'agit d'un éditeur spécialisé dans l’ésotérisme.
Dominique Camus ne se limite pas l'écriture, il officie également en tant que maître conférencier et il s'est proclamé lui-même historien. On peut aussi légitimement supposer qu'il est devenu pratiquant de sa magie mais à ce sujet il reste évasif en avouant simplement « Tout savoir est utile » .
Les lecteurs de Dominique Camus sont très hétéroclites. On y rencontre des pratiquants, des curieux, des passionnés. Et lors de ses conférences ont trouve également de nombreux sceptiques qui cherchent à se persuader.
Avant de répondre à cette question il est nécessaire de souligner que les ouvrages de Dominique Camus posent réellement un problème de société car ils incitent tout simplement à l'utilisation de formules magiques au détriment d'un recours à la médecine. Pourtant l'auteur est avant tout un scientifique. Mais on dirait qu'il a basculé dans le côté obscur à partir de l'an 2000.
La science et la médecine contemporaine sont basées sur le savoir, la bio-chimie, la recherche, la technologie, la pharmacologie et les tests menés de façon très protocolaires. Mais la production littéraire de Dominique Camus en prend le contre pied. Regardez plutôt :
L'origine de ses sorts proviendrait de la documentation qu’il a réunie
Il ne cite pas de source ni de référence
Il fait preuve d'un manque de rigueur et de sérieux
Il utilise ses titres universitaires pour donner du crédit à ses livres
On peut raisonnablement douter, vous ne pensez pas ?
Pourtant, quand on s'intéresse un temps soit peu à l'ésotérisme et à la sorcellerie, on comprend tout à fait qu'il n'est pas possible de remonter à des sources pour un sort qui est transmis de génération en génération. L'occultisme désigne tout ce qui est « caché ». Comment apporter des preuves et des références dans ce cas ? En réalité, beaucoup des pouvoirs de tous les guérisseurs, magnétiseurs, médiums et sourciers reposent simplement sur des « dons » qu'il est impossible d'expliquer. Mais dans les villages reculés de France, les habitants savent par bouche à oreille que telle personne possède un don. Et tout le village va naturellement voir cette personne en cas de problème que la médecine moderne ne peut résoudre. Alors pourquoi demander à un écrivain une démonstration scientifique de choses surnaturelles que la science elle-même n'est pas en mesure d'expliquer ?
Le travail de Dominique Camus est colossal et on est près à croire qu'il a effectivement rassemblé une quantité phénoménale de documents lors de ses recherches. Il présente dans ses livres chaque catégorie de protagonistes :
- le sourcier
- le désenvoûteur
- le radiesthésiste
- les devins
- les voyants
- les médiums
- le guérisseur
- le magnétiseur
- la chiromancienne
- l'énergéticien
- le praticien en kinésiologie
- les sorciers
Ce dernier présente différents pouvoirs qui peuvent aller jusqu'au pouvoir de commandement et d'intervention dans les activités humaines. Le sorcier possède également le pouvoir de transformation.
Les médiums, les voyants, la chiromancienne ne possèdent que des pouvoirs « d'interprétation » et ne peuvent agir sur les objets et encore moins sur les humains.
Le sorcier, par contre, possède des pouvoirs « d'intervention » sur les hommes, les animaux et les choses. Ces pouvoirs se caractérisent par leur réversibilité, c'est à dire que ce qui est fait peut aussi être défait (par exemple le désenvoûtement est le pendant de l'envoûtement).
Le journal Ouest-France qui a interviewé Dominique Camus nous rapporte ses propos :
C'est à partir de cas concrets observés et non basés sur des « on-dit » que j'appuie mes recherches.
L'auteur affirme qu'il ne prend aucun parti pris et qu'il emploie une démarche strictement scientifique afin de rester objectif. Il essaie de discerner les rouages de cet univers occulte sans interférer sur les résultats. Dominique précise qu'il n'y a pas de liens entre la sorcellerie et la religion car la sorcellerie est laïque. Un exorcisme est un acte religieux alors qu'un désenvoûtement ne l'est pas. Mais il conçoit que la religion ou la morale peuvent « influencer » le sorcier dans ses actions magiques.
Quand on demande à Dominique Camus quelles preuves peut-il nous fournir de l'existence de la sorcellerie en France il nous répond simplement :
La sorcellerie existe par des pratiques et des faits déjà relatés au XIe siècle.
A vous de vous faire une idée...
La sorcellerie en France aujourd’hui, éd. Ouest-France, 2001
Le livre des secrets – les mots et les gestes qui guérissent (éd. Dervy 2001)
Le livre des conjurations – Les mots et les gestes qui protègent (éd. Dervy, juin 2007)
La sorcellerie en France du Moyen-Âge à nos jours (éd. Dervy 2009)
Dervy est son éditeur « attitré ». Il s'agit d'un éditeur spécialisé dans l’ésotérisme.
Dominique Camus ne se limite pas l'écriture, il officie également en tant que maître conférencier et il s'est proclamé lui-même historien. On peut aussi légitimement supposer qu'il est devenu pratiquant de sa magie mais à ce sujet il reste évasif en avouant simplement « Tout savoir est utile » .
Les lecteurs de Dominique Camus sont très hétéroclites. On y rencontre des pratiquants, des curieux, des passionnés. Et lors de ses conférences ont trouve également de nombreux sceptiques qui cherchent à se persuader.
Mais pourquoi autant de personnes se tournent-elles vers autre chose que la médecine traditionnelle ?
Avant de répondre à cette question il est nécessaire de souligner que les ouvrages de Dominique Camus posent réellement un problème de société car ils incitent tout simplement à l'utilisation de formules magiques au détriment d'un recours à la médecine. Pourtant l'auteur est avant tout un scientifique. Mais on dirait qu'il a basculé dans le côté obscur à partir de l'an 2000.
La science et la médecine contemporaine sont basées sur le savoir, la bio-chimie, la recherche, la technologie, la pharmacologie et les tests menés de façon très protocolaires. Mais la production littéraire de Dominique Camus en prend le contre pied. Regardez plutôt :
L'origine de ses sorts proviendrait de la documentation qu’il a réunie
Il ne cite pas de source ni de référence
Il fait preuve d'un manque de rigueur et de sérieux
Il utilise ses titres universitaires pour donner du crédit à ses livres
On peut raisonnablement douter, vous ne pensez pas ?
Pourtant, quand on s'intéresse un temps soit peu à l'ésotérisme et à la sorcellerie, on comprend tout à fait qu'il n'est pas possible de remonter à des sources pour un sort qui est transmis de génération en génération. L'occultisme désigne tout ce qui est « caché ». Comment apporter des preuves et des références dans ce cas ? En réalité, beaucoup des pouvoirs de tous les guérisseurs, magnétiseurs, médiums et sourciers reposent simplement sur des « dons » qu'il est impossible d'expliquer. Mais dans les villages reculés de France, les habitants savent par bouche à oreille que telle personne possède un don. Et tout le village va naturellement voir cette personne en cas de problème que la médecine moderne ne peut résoudre. Alors pourquoi demander à un écrivain une démonstration scientifique de choses surnaturelles que la science elle-même n'est pas en mesure d'expliquer ?
Le travail de Dominique Camus est colossal et on est près à croire qu'il a effectivement rassemblé une quantité phénoménale de documents lors de ses recherches. Il présente dans ses livres chaque catégorie de protagonistes :
- le sourcier
- le désenvoûteur
- le radiesthésiste
- les devins
- les voyants
- les médiums
- le guérisseur
- le magnétiseur
- la chiromancienne
- l'énergéticien
- le praticien en kinésiologie
- les sorciers
Ce dernier présente différents pouvoirs qui peuvent aller jusqu'au pouvoir de commandement et d'intervention dans les activités humaines. Le sorcier possède également le pouvoir de transformation.
Comment classer les différents pouvoirs ?
Les médiums, les voyants, la chiromancienne ne possèdent que des pouvoirs « d'interprétation » et ne peuvent agir sur les objets et encore moins sur les humains.
Le sorcier, par contre, possède des pouvoirs « d'intervention » sur les hommes, les animaux et les choses. Ces pouvoirs se caractérisent par leur réversibilité, c'est à dire que ce qui est fait peut aussi être défait (par exemple le désenvoûtement est le pendant de l'envoûtement).
Sur quoi sont basées les théories de Dominique Camus ?
Le journal Ouest-France qui a interviewé Dominique Camus nous rapporte ses propos :
C'est à partir de cas concrets observés et non basés sur des « on-dit » que j'appuie mes recherches.
L'auteur affirme qu'il ne prend aucun parti pris et qu'il emploie une démarche strictement scientifique afin de rester objectif. Il essaie de discerner les rouages de cet univers occulte sans interférer sur les résultats. Dominique précise qu'il n'y a pas de liens entre la sorcellerie et la religion car la sorcellerie est laïque. Un exorcisme est un acte religieux alors qu'un désenvoûtement ne l'est pas. Mais il conçoit que la religion ou la morale peuvent « influencer » le sorcier dans ses actions magiques.
Quand on demande à Dominique Camus quelles preuves peut-il nous fournir de l'existence de la sorcellerie en France il nous répond simplement :
La sorcellerie existe par des pratiques et des faits déjà relatés au XIe siècle.
A vous de vous faire une idée...