Comme dans la plupart des civilisations indo-européennes, les Celtes avaient une représentation du monde définie autour d'un axe vertical. Trois univers cohabitaient : le monde d'en-bas, la monde du milieu et le monde d'en-haut. Ce schéma, cependant, était plus complexe que l'opposition entre enfer et paradis. Le monde d'en-bas hébergeait la source des âmes. Le monde d'en-haut était celui de la lumière, domaine céleste des esprits. Entre ces deux dimensions, qui formaient « l'Autre monde », vivaient les hommes. A certaines dates, ces univers pouvaient communiquer entre eux.
Ainsi, lors de la fête de Samhain (en novembre), les esprits se mêlaient aux vivants. Selon L'écrivain romain Pline l'Ancien (I° siècle), les celtes symbolisaient cette répartition par un arbre, ses racines, son tronc et ses ramures.
Il semble qu'on les consultait aussi bien pour connaitre le sort d'une bataille que pour soigner une maladie. Guérisseurs, ils connaissaient les vertus des plantes médicinales et pouvaient, à l'occasion, pratiquer des opérations. C'est en tout cas ce que laissent à penser des instruments chirurgicaux (scalpel, aiguilles...) exhumés, en 2008, dans une sépulture celte du sud-est de l'Angleterre, à côté d'objets rituels de divination ayant pu appartenir à un druide.
Les sacrifices, eux, ne pouvaient être effectués qu'en leur présence. Les découvertes archéologiques prouvent l'existence de mises à mort rituelles d'animaux domestiques, en particulier ceux des taureaux, symboles de force et de fertilité. Les récits des auteurs gréco-romains décrivent également des sacrifices humains.
L'immortalité de l'âme
Pour les Celtes, l'âme se réincarne perpétuellement dans des humains ou des animaux.
Le gui
Il est cueilli pendant la sixième lune, sur un chêne rouvre et avec une serpe d'or. Cette plante, qui reste verte pendant la saison morte, était recherchée pour ses vertus médicinales.
L'eau sacrée
Sources ou rivières étaient censées posséder le don de la vie. Les Celtes pensaient que l'eau abritait des esprits. Sequana, la déesse de la Seine, avait le pouvoir de guérison et celui d'exaucer les vœux. Elle avait même son sanctuaire en Bourgogne
L'œuf de serpent
Rechercher cet objet mythique était pour les druides une quête spirituelle, comme le Graal. Il s'agissait d'acquérir la connaissance du monde.
La magie du plombs
Ce métal symbolisait les forces maléfiques et servait de support pour jeter des sorts. Des feuilles de plomb avec des textes ésotériques ont été découvertes en 1971 à Chamalières (Puy-de-Dôme) et en 1983 dans le Larzac.
Du sang pour appeler les dieux
Au milieu des menhirs, des druides procédaient à des sacrifices humains. Il existait plusieurs types de mise à mort (crucifixion, décapitation, ...) et les entrailles des victimes servaient à la divination. Au 1° siècle les empereurs romains interdirent ces meurtres rituels.